Ce soir est un soir comme un autre. Je ne suis pas dans mon lit, à dormir, bien gentillement. Certainement pas, non. Je suis ailleurs, très loin de la tranquilité que peut m'apporter un lit et une couverture, dis donc... Je suis de nouveau dans une boîte de nuit, pour une nouvelle nuit de débauche, de plaisir, de fête, de bêtise, je suis ici, assis, attendant que tout change, que je m'amuse, que je fasse le con, comme d'habitude. Comme d'habitude. Comme d'habitude... Je me répète cela, inlassablement, baissant la tête, de honte mais surtout de désespoir. Ca commence toujours de cette manière, de toute façon, mes soirées en sortie. C'est comme une scène que je me répète, sans arrêt, sans que je puisse faire quoi que ce soit pour arrêter cette boucle infernale... Je suis toujours ... assez triste, en colère contre moi même, de me retrouver ici. Pourtant, je le fais, inlassablement. Je suis là, comme toujours, attendant comme un condamné sa sentance. Je fais la fine bouche, décide de ne pas boire, de ne pas faire le con, pas ce soir, en tout cas. Et finalement, une heure plus tard, devinez qui est en train de faire un strip tease sur le bar, dansant joyeusement sur un des tubs des Spice Girls, je vous le demande... Raaa, je connais le programme déjà par coeur, alors pourquoi je ne fais rien pour essayer de changement cette situation? Car je ne suis pas vraiment heureux de me retrouver ici, je me sens coupable, faible, perdu ! Personne ne peut comprendre à quel point je m'en veux. Et pourtant, je me fais de plus en plus mal, de jour en jour. Je me demande parfois si je ne suis pas tout simplement un pur sadique. Non, ça serait beaucoup trop simple... Mon cerveau fonctionne plus explicitement que ça. C'est toujours le même cinéma, toujours le même schéma. Et je le suis, inlassablement, sans me poser de questions, comme une véritable machine. C'est toujours comme ça, toujours, encore et toujours cette même situation d'insécurité et ensuite de plaisir...

Je décide ce soir là de ne plus me poser des questions, malgré que cela me démange. J'ai envie de changer le cours des choses, j'ai envie d'arranger tout ça, je n'ai plus envie de faire le con, j'ai réellement le besoin de me retrouver en quelqu'un de sérieux, et pas comme quelqu'un qui fait n'importe quoi de sa vie et qui préfère collectionner les conquêtes plutôt que de... prendre les femmes pour de simples bouts de viande.

J'ai réellement la conviction que je peux devenir quelqu'un de bien, avec les femmes. Mais comme tous les soirs, ça ne reste qu'une simple et rassurante impression... Qui va bien vite s'en aller, croyez moi. Je me connais par coeur, je ne suis qu'un homme, si prévisibile...

Cela fait déjà une demie heure que je suis là, et les verres m'entourent déjà, comme une cour autour de son roi, se précipitant à ses pieds, déjà prêt à n'être que des marionnettes. Mais aujourd'hui, ma reine, ce sera elle...

Elle, qui vient tout juste d'entrée dans la boîte de nuit, qui cherche encore du regard ses marques, elle qui sourit légèrement, elle qui semble toute timide, juste en apparence. Celle qui est jolie, très bien habillée, d'une tenue plutôt osée et tout de même en retenue. Mes yeux la dévorait déjà du regard, la bouche légèrement ouverte, la dégaine d'un vrai séducteur.

J'ai comme envie de dire "A l'attaque..."

Je me redresse un peu, et lui fait un simple geste de la main, espérant qu'elle me remarque. Après tout, s'il elle ne le faisait pas, j'allais tout mettre en oeuvre pour qu'elle m'approche... Un peu de miel, et les abeilles s'affairent déjà autour de toi... J'allais mettre en pratique cette très intéressante théorie. Coute que coute, ce sera elle, ce soir. Je l'ai décidé et je ne changerais pas d'avis. Je suis têtu, et déterminé. Ce sont des qualités, dans la vie courante. Ce soir, ce sera sûrement mon défaut...

« Steuplait, Maman ! Laisse-moi y aller ! » suppliais-je ma mère presque à genoux, les mains jointes. Je voulais tellement aller en boîte de nuit, pour une fois, qu'en tant que Delta Delta Delta je pouvais m'amuser ! Mais bien entendu, ma mère ne le voulait pas. J'étais déjà prête. J'avais mis une tenue osée, sans l'être réellement. Mes vêtements étaient retenus, sans l'être vraiment. Je ne m'étais pas tellement maquillée, car ce n'était pas mon style, le maquillage. Ma mère ne voulait pas, pour une raison précise. Je cite... « Les boîtes de nuits c'est pour les croqueuses d'hommes, ma chérie ! Tu n'es pas une croqueuse d'hommes ! » Je soupirais. Je voulais m'amuser de temps en temps, j'avais dix-huit ans merde ! Je n'étais plus la gamine à maman qu'elle pouvait couver comme un bébé. J'étais presque une adulte, et je pouvais faire ce que je voulais... sauf aller en boîte. Elle m'envoya dans ma chambre, ce que je fis sans discuter, ayant une idée derrière la tête. Je comptais m'évader de chez moi, par la fenêtre. Attendant plus de vingt-et-une heure, quand ma mère serait couchée, car elle travaillait tôt le matin, comme mon père d'ailleurs ! Mon frère, lui, savait que j'aimais m'échapper la nuit pour faire un peu n'importe quoi... Je sortis par la fenêtre habilement. Heureusement que j'avais fais plusieurs années de gymnastique, sinon je n'aurais jamais réussi à faire ça ! Je m'agrippais à la branche de l'arbre proche de ma fenêtre, et sautais par terre. Lorsqu'après plusieurs dizaines de minutes -à pied, même si c'est la honte !, j'arrivais enfin à la boîte de nuit. J'entrais dans la boîte, et regardait autour de moi. Un petit sourire coquin sur les lèvres, je regardais chaque personne présente dans le club. Mon regard s'arrêta sur un bel homme aux cheveux de bronzes. Il était... Magnifique. Il se leva à demi, et me regarda. Puis, l'homme que je ne connaissais pas mais qui était beau comme un deux me fit un signe de la main. Je devinais tout de suite que s'était pour moi. Je m'approchais lentement de lui... Toujours avec un sourire figé sur les lèvres, je m'assis en face de lui -ou à côté plutôt. Je m'adressais d'abord au serveur. « Une vodka s'il vous plait. » demandais-je. Puis, je me tournais vers l'homme qui souriait, lui aussi. « Alors beau gosse, tu m'attendais ? » dis-je avec un sourire radieux. Le serveur me donna mon verre de vodka, et je bus une gorgée. C'était mon alcool préféré, je dois dire !

La jeune demoiselle ne se fit pas prier, fort heureusement, et se pressa pour s'asseoire à côté de moi. Elle était jolie, vraiment. Très sexy, surtout... Peut être qu'avec tous ces verres dans le nez, je ne savais pas savoir si elle était vraiment mignonne ou tout simplement terriblement attirante... Bah. A quoi bon, de toute façon, je m'en fichai, je n'avais pas besoin de cela, ce soir, je n'ai pas besoin d'amour certainement pas! Je voulais m'amuser, uniquement, faire le con et ne me soucier de rien, le lendemain matin. J'étais certain que toutes les personnes de cette boîte de nuit ne cherchaient que cela, qu'un peu de plaisir, qu'un peu de bêtise dans ce monde où l'on doit toujours être irréprochabl,e terriblement sérieux.

Alors que je dévore, sans retenue, la jeune demoiselle qui vient de prendre place à mes côtés, j'entends un serveur arriver près de nous et prendre la commande de la nouvelle venue. Elle avait commandé une vodka. Très bien choix, je ne pouvais qu'approuver. Avant le jeunot qui nous servait de serveur parte derrière son comptoire de bar, je relevai la tête et lui dit, d'une voix grave mais terriblement sensuelle :

" La même chose, s'il vous plaît."

Je souriais toujours, ne la lâchant pas des yeux. Qu'est ce ça allait être, ce soir... De la tendresse? Une furie, une tigresse, une dépressive? J'avais déjà tout eu, des rebelles, des amoureuses, des paumées, dans la vie. Mais elle, semblait différente. Elle était terriblement séduisante mais tout de même sur la retenue. Ses vêtements pouvaient parler à sa place, ou alors c'était moi qui était plutôt perspicace...

Décidant de passer à l'attaque pour de vrai, maintenant que ma proie était à mes côtés, je lui demanda, toujours très doucement :

" Comment t'appelles-tu? "

L'homme assit à mes côtés me dévorait des yeux, alors que je buvais à longue gorgée ma vodka. Lui aussi, demanda au serveur un verre de vodka... Tient, tient, le bel inconnu et moi partageons les même goûts ? Drôle de coïncidence, je dois dire ! « La même chose, s'il vous plaît. » avait-il dit d'une voix terriblement sensuelle, et magnifique... Sans le vouloir, je frissonnais. Mais légèrement. Heureusement qu'il ne l'avait pas vu ! Alors que le serveur le servait, j'en profitais pour le détailler. L'homme était beau, grand, avec des cheveux de bronzes et des yeux foncés. Je ne le lâchais pas des yeux, sirotant toujours mon verre de vodka. Lui aussi, me regardait. Je me demandais bien à quoi il pensait... Connaissant les Alpha Delta Phi dans son genre -car oui, il faisait parti de cette Fraternité, c'était obligé, vu son look et ses mouvements sensuels !... Je devinais rapidement qu'il tentait de me charmer. Et le pire c'est que cela marchait, et même très bien ! Moi, selon Brooke, j'étais différente des autres. Mais elle aussi quoi ! D'ailleurs... En parlant de Brooke... Le jeune homme en face de moi, n'était pas celui sur lequel elle avait flashé... ? Oh, et puis zut hein ! Je m'en fiche un peu, là, maintenant. J'étais ici pour m'amuser, faire la folle et braver des interdits ! Même pour une Delta Delta Delta, j'avais un côté dévergondé. Bah quoi ? On n'a plus le droit de s'amuser, de nos jours ? Comme s'il décidait de passer enfin à l'action... Il me parla. « Comment t'appelles-tu ? » demanda-t-il d'une voix douce... Avec un sourire, charmeur je dois bien l'avouer, je lui répondis. « Cornelia. Et toi... Tu dois être Matthew machin, non ? » Oui, je savais qui il était maintenant ! Son nom me revenait, car Brooke m'avait déjà tellement parlé de lui... Je m'approchais doucement du jeune homme. Enfin, j'approchais plutôt le tabouret sur lequel j'étais assise à califourchon. J'avais déjà fini mon verre de vodka... L'alcool agissait vite sur moi dit donc ! Sensuellement, je lui murmurais... « Et si... On s'amusait un peu ? Je m'ennuie toute seule... »

HJ : RP TROP, TROP, NAZE ! DÉSOLÉE... J'AI PAS PU FAIRE MIEUX =/

Après plusieurs verres de vodka but, nous étions ivres tout les deux. Nous ne pensions plus comme de vrais humains... Nos esprits étaient embrumés, et capable à nous amener à faire de mauvaises choses. Finalement, oui, je connais ce jeune homme ! J'avais raison, il était bien Matthew machin... Je ne me souvenais plus de son nom de famille, mais qu'importe. Il avait sourit quand j'avais deviné son nom. Donc, bingo ! Avec douceur, il porta sa main à ma joue, et la caressa doucement. Je frissonnait, regardant sa main avec délice. Il se rapprocha dangereusement de moi... Nous nous fichions éperdument des spectateurs qui ne regardaient... Nous étions en quelque sorte coincés dans notre bulle, piégés tout les deux. Matthew respirait mon odeur, alors que moi je sentais son parfum délicieux... Il sentait également l'alcool à plein nez... C'était le risque d'être ivre ! Nous ne contrôlions plus nos gestes. Je m'approchais encore de Matthew, collant mon genoux entre ses cuisses, m'étant presque mi debout. Je pris sa main délicatement dans la mienne, et je lui souris, alors qu'il parlait. « Avec plaisir, chère et divine Cornelia, je ne demande pas mieux... » Mon sourire s'accentua encore. J'étais... Divine pour lui ? Avec une passion dut à l'ivresse, je collais mes lèvres contre les siennes, et échangeait avec lui un baiser ardent comme la braise. Je me décollais de lui après ce longoureux baiser, et lui murmura à l'oreille. « Et si on allait ailleurs ? »

" Le seul moyen de succomber face à la tentation, c'est d'y céder.. "



A peine quelques verres dans le nez, et PAF! L'être humain est déjà sous les ordres de l'alcool... L'homme surtout est si maniable, devient vite fou, ayant envie de toutes les filles qu'il croise avec deux trois bierres ou autre alcool en tout genre... Comme nous sommes idiots. Comme c'est... dommage, qu'on se laisse aller, si rapidement. Pourquoi on ne se bat pas contre ça, pourquoi on n'essaie pas de combattre cette ivresse si.. ensorcelante? Pourquoi? Parce que nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas, nous sommes si bien, ivres, si... libres... Comme tous les soirs, je sais que je m'amuse grâce à l'alcool et uniquement grâce à ça. Si je ne serais pas ivre, jamais je n'aurais abordé cette Cornélia avec autant de simplicité... Je suis d'habitude si romantique, assez timide, tout de même, avec les filles. Mais là, je suis ailleurs, dans un autre monde, dans mon monde. J'ai juste envie d'elle... Grâce à l'alcool... Ou à cause plutôt, je ne sais pas laquelle de ces deux expressions est la plus approprié...

J'étais toujours dangeureusement collé à elle, respirant son odeur, ses cheveux, embrassant son cou. Elle sentait l'alcool, ce n'était pas si glamour que ça mais après tout je m'en fichai, j'étais perdue, perdue dans sa chevelure, m'enivrant de son parfum si agréable. Cornélia semblait elle aussi complètement ivre et s'était presque mise debout, me collant avec envie. Nos doigts s'emmélèrent entre eux, elle avait les doigts si frais, cela me faisait du bien, je commençai à avoir chaud, entouré d'autant de personnes, en plus, les boissons alcoolisés ne font pas bon ménage, dans un lieu où la lumière prolifère à la vitesse de l'éclaire et où les gens sont séparés d'à peine dix centimètres entre eux... Mais je ne fais attention à rien, tout sourire, embrassant pleine bouche Corny. Nos langues se touchèrent, lentement, mais sûrement et après un tel baiser, elle me murmura près de l'oreille :


« Et si on allait ailleurs ? »

Hochant affirmativement la tête, je me lève, la prends par la taille et dépose quelques billets à table, sans me rendre compte si j'avais trop donné ou au contraire pas assez. Après tout, je m'en contrefiche. Nous traversons avec difficulté le bar, nous soutenant l'un à l'autre comme nous pouvons, riant comme deux chiens fous, ayant enfin trouvé l'occupation de l'après midi. Enfin dehors, je respire à plein poumons l'air frais et lui dit, d'une voix toujours aussi sensuelle et surexcitée:


<< On va chez toi ou chez moi? >>


[ HRP : C'est pas terrible, j'ai fait ça vite fait, le soir, je ferais mieux la prochaine fois ^^ ]

L'alcool à un drôle d'effet sur les hommes... L'ivresse mélanges nos sens, et emmêles nos pensées. Matthew et moi, nous étions tout simplement collés l'un contre l'autre. Après quelques verres, moi aussi j'étais ivre, tout comme l'homme qui était avec moi. Les gens ne faisaient aucunement attention à nous, trop occupé à se trémousser sur des musiques rapides... à seulement quelques centimètres de distance des uns des autres. En cet instant, nous n'étions pas du tout glamour, mais bon... Nous étions enivrés, et donc nous ne pensions plus normalement. La lumière était tamisée, alors nous ne voyons pas bien dans la boîte de nuit. Il faisait également une chaleur étouffante. J'avais envie de lui, très envie même. Je voulais m'envoyer en l'air avec Matthew... Me fichant totalement des sentiments que ma meilleure amie pouvait éprouver pour cet homme. Lorsque je lui proposais d'aller ailleurs, il hocha affirmativement la tête. Je souris, tout en allant vers la sortie. Il avait déposé quelques billets sur le comptoir, se fichant d'en avoir trop, ou pas assez donné. Le barman l'appela à plusieurs reprises, pour lui dire certainement qu'il n'en avait pas mis assez, mais s'en fichant toujours, Matthew sortit de la boîte de nuit, alors que je le suivais. Nous nous soutenons l'un l'autre, slalomant entre les danseurs avec difficulté. Lorsqu'enfin, nous atteignirent l'air libre. « On va chez toi ou chez moi ? » demanda-t-il, surexcité. En souriant, je répondis d'une voix sensuelle à son oreille. « Chez toi... » avais-je murmuré. Avec ardeur, mêlée de douceur, je déposais mes lèvres sur les siennes, le serrant avec une passion torride. J'étais pressée d'arrivé chez lui... Alors, je me détachais de Matthew, attendant qu'il me conduise à sa voiture.

FLASH BACK -- IL Y A QUELQUES MOIS...

J'embrassais ardemment un homme que je ne connaissais pas. Sans le vouloir, j'avais beaucoup trop bus, et acceptée les avances d'un garçon que je ne connais que de nom... Euuuh... Il s'appelait comment déjà ? Je passais mes jambes autour de ses cuisses, alors qu'il posait ses mains sur mes fesses pour m'empêcher de tomber. Il m'emmenait dans les toilettes du bar, fermant soigneusement la porte. Comment avait-il eu les clés ? Ça, je l'ignore... Dans une ultime folie, j'embrassais encore l'homme, le laissant soulever ma mini-jupe... j'étais totalement folle de faire ça, mais je m'en fichais totalement. J'étais ivre, et je voulais simplement m'amuser et m'envoyer en l'air...

FLASH BACK -- FIN.

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